PNF HLP – De la parole au Grand Oral – 1er atelier
Adresse de courriel des intervenants :
Organisation de l’atelier : une discussion préalable autour de questions à partir de nos pratiques sera suivie d’une présentation de ressources
Bref tour de table
La référence au BO est l’occasion de rappeler de ne pas séparer le fond et la forme.
Objectif de l’atelier : réfléchir aux pratiques qui concerne le cycle terminal et en s’appuyant sur les trois parties de GO.
Présentation des exercices
Profiter du programme de 1ere (les pouvoirs de la parole) pour travailler sur les ,compétences attendues au GO :
- Savoir argumenter et oraliser une thèse
- Entrer en dialogue
- Construire son parcours d’orientation et savoir le présenter
Problématique très simple : comment préparer au GO à partir des exercices réalisés en HLP ?
Il ne s’agit pas de faire des répétitions d’un Grand Oral mais de réaliser des exercices pour travailler des compétences du GO.
Les deux premières questions seront abordées ensemble.
- Quels sont les enjeux soulevés par la problématique ?
- En quoi cette problématique fait-elle écho à des expériences concrètes ?
- Est rappelée la différence entre réaliser le GO et s’y exercer par diverses voies et par étapes progresser.
- Cette progressivité permet, en outre, de garder l’esprit des élèves ouvert aux questions de Grand Oral qui pourraient naître à partir de l’étude des thèmes de Terminale. Le travail d’exercice à la prise de parole en vue du Grand Oral portera donc sur les compétences jusqu’au choix du sujet. Dans cette perspective des deux années de HLP ( le cycle terminal), est souligné l’intérêt d’un carnet de pensée depuis la 1ere. Ce carnet permet à l’élève de consigner ses idées, ses réflexions, ses trouvailles son cheminement y compris en matière d’orientation.
- Deux types de prise de parole, au moins, sont évoqués : une prise de parole en continu (la première partie du Grand Oral), un entretien (la deuxième partie) et une parole qui engage. L’oral est donc protéiforme et les exercices auront intérêt à aborder ces différents aspects.
- Il est remarqué aussi que les compétences utiles à l’oral peuvent l’être aussi à l’écrit. D’où l’intérêt de s’adonner très tôt aux exercices de prise de parole même si les objets de travail ne sont pas ceux que retiendra l’élève pour son GO.
- Il faut donc mettre l’oral au cœur des pratiques dès la classe de première, articuler écrit et oral (une prise de parole de l’oral peut requérir une préparation écrite, on peut aussi réfléchir sur la spécificité de l’écriture destinée à l’oralisation).
- Est évoquée aussi la propension des élèves à se focaliser sur les thèmes de Terminale au moment de choisir leur question de Grand Oral..
- Pour valoriser la participation orale et son analyse en cours, il est judicieux de ne pas dissocier la participation orale de la préparation du Grand Oral. Celui-ci s’inscrit dans la continuité du développement de celle-là. Cette association permet d’éviter de convertir le Grand Oral en un exercice académique technicisé.
- Les EAF sont déjà une occasion d’exercer et de développer les compétences orales.
- Est, cependant remarqué que, dans la préparation des EAF, il existe une tension entre l’appropriation des contenus et l’acquisition de techniques de l’oral, la seconde risquant de se faire au détriment de la première.
- Concernant l’épreuve elle-même, il est observé que les élèves ont tendance à tout donner lors de la première partie du Grand Oral (exposé) et être moins performant durant l’entretien.
- En philosophie, la pratique de cours est ou était souvent magistrale. Un des enjeux est donc aussi d’oser modifier les pratiques. En dépit de son intérêt, même lorsque ce cours magistral est dialogué, ce sont souvent les mêmes élèves qui participent ou sont sollicités. Il faudrait donc concevoir des cours qui permettent cette interaction ou y réservent des moments.
- Est soulignée la temporalité de l’acquisition de compétences à la prise de parole : construction d’une ambiance de classe propice, acquisition progressive de compétences, etc. Cette prise en compte du temps est d’autant plus cruciale que les élèves tétanisés par la prise de parole semblent de plus en plus nombreux.
- Pour rendre progressive l’acquisition des compétences sont évoqués des dispositifs comme l’oral enregistré, l’oral de groupe, l’oral en groupe, etc.
- Est notée la nécessité d’être vigilant au risque d’un éventuel formatage des élèves par l’acquisition d’un condensé de rhétorique lors du premier semestre de 1ere HLP consacré aux pouvoirs de la parole. On pourrait alors imaginer une progression sur trois ans :
- en seconde, exercices plus spontanés de la parole.
- En 1ere, exercices formalisés notamment à partir du cours sur Les pouvoirs de la parole.
- En Terminale, mise en avant de la liberté et de la créativité à partir des bases rhétoriques acquises.
Présentation par Antonia Maestrali d’une activité sur les discours… A reprendre sur le support de formation
- Concernant la question des critères d’évaluation, il est proposé que, s’il ne faut pas séparer fond et forme, en revanche les grilles d’évaluation qui peuvent accompagner les exercices, les distinguent bien afin de pousser les élèves à progresser sur les compétences proprement liées à la prise de parole (gestuelle, posture, intonation, rythme, etc.)
- Il apparaît avantageux qu’au jury de l’exercice puisse être intégré un collègue naïf (ni lettres, ni philosophie) comme à l’épreuve du Grand Oral.
- Il apparaît intéressant que soit remis à chaque élève le double de l’évaluation de sa prestation. L’utilisation d’un carnet à souches pourrait ici s’avérer fort pratique.
- 4 élèves : un passe, deux évaluent, un dernier prend des notes.
- On peut aussi faire utiliser la grille indicative du Grand Oral. Mais il peut être judicieux de construire une grille qui évolue au rythme des compétences visées dans le processus d’acquisition. Faire un retour collectif sur les items apparaît indispensable ainsi que faire évoluer les items d’évaluation.
- On peut venir faire témoigner d’anciens élèves pour dédramatiser le Grand Oral.
- Peut-être utiliser une note d’intention (?)
- Ne pourrait-on réutiliser le trio « Ethos-Pathos-Logos » pour évaluer l’oral pour éviter de dissocier fond-forme ?
- Il apparaît difficile pour les élèves de convoquer équitablement les deux disciplines (littérature et philosophie) dans le Grand Oral d’HLP. Ce serait un des rôles des enseignants de spécialité de vérifier la conformité des sujets à cette égale intégration des deux disciplines à la question et à l’exposé.
Présentation par Michel Murarotto d’un projet d’installation artistique philosophique sur la Nature… A reprendre sur le support de formation ou voir le site académique de Besançon, rubrique HLP
Présentation de l’inventaire de ressources, compilation réalisée par Michel Murarotto A reprendre sur le support de formation
Compte-rendu établi par Marc Guyon
Professeur de philosophie